César : Alors. Milice urbaine ?
Arthur : Bah, oui.
César : Et avant ? La légion ?
Arthur : Trois ans. En Afrique.
César : Qu’est-ce que tu préfères ? La légion ou la milice ?
Arthur : Bah pff… La légion, parce que la milice…
César : Bah oui, boh. ‘Sert à rien la milice urbaine, j’le dis d’puis le début. ‘Paraît que t’es fortiche, en stratégie ?
Arthur : Baheu… J’ai tout lu quoi.
César : Tout lu quoi ?
Arthur : Comment, tout lu quoi ? Bah vos écrits. J’ai tout lu. J’connais tout par cœur.
César : Mes écrits sur la stratégie ? Pfft, c’est que d’la connerie.
Arthur : Ah bah heu non quand même…
César : Oui non non pardon. C’est pas d’la connerie maiheu… Déjà, la moitié est pompée sur Sun Tzu…
Arthur : Sur qui ?
César : Un chinetoque. Ahlala… M’parait bien loin tout ça. À l’époque, quand je levais le doigt, y’avait quinze mille soldats qui gueulaient « Imperator ! ». Maintenant, quand je lève le doigt, c’est pour aller pisser. Ah… Ça vieillit mal les héros.
Arthur : Ouais. Enfin, les connards aussi ça vieillit mal. Moi, franchement quitte à vieillir, j’préférerais être un héros comme vous. C’est comme les bouquins. ‘Mieux les pomper sur les chinetoques que d’pas les écrire.
César : … Te laisse pas faire Arthurus !
Arthur : C’est à dire ?
César : J’en sais rien, j’sais pas. Fais-en ce que tu veux, démerde toi. Te laisse pas faire. C’est tout. C’t’un ordre.